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Le 8 décembre 2024, le régime de Bachar al-Assad a été renversé au cours de l’avancée vers Damas de groupes rebelles menés par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) depuis la province d’Idlib. Lancée le 27 novembre, l’offensive rebelle approuvée par la Turquie, a précipité la chute du régime dans les grands centres urbains de la « Syrie utile » : Alep, Hama, Homs et Damas. Bien que le régime de Bachar al-Assad fût fortement affaibli par les années de guerre, la prise de Damas semble surtout avoir été rendue possible du fait de l’abandon du régime par ses principaux alliés, la Russie et l’Iran, qui avaient pourtant choisi de le sauver en 2015.

Porteuses d’espoir pour la population syrienne privée de droits politiques sous le joug du régime, la débâcle de ce dernier ouvre cependant une période de forte incertitude dans un pays encore soumis à de nombreuses ingérences étrangères (Turquie, Israël, Etats-Unis, Russie, Iran, etc.). Si l’arrivée des rebelles dans Damas ne s’est pas accompagnée d’incidents majeurs, la décomposition de l’armée syrienne, accélérée par les bombardements israéliens, a créé d’importants vides sécuritaires dans de nombreuses régions, principalement dans le sud, l’est et le centre du pays, où divers groupes armés pourraient profiter du champ libre. Au-delà de l’échelle syrienne, cette nouvelle configuration devrait avoir d’importantes répercussions régionales.